Rue Frontenac

Publié le par Docteur Maman

Eh bien voilà, c'est fait. J'ai annulé mon abonnement au Journal.

Patient Papa espérait vaguement qu'on continuerait à le recevoir quand même, et les enfants étaient scandalisés quand je leur ai annoncé qu'ils ne pourraient pas regarder la météo et la page des horoscopes ce matin. Mais nous sommes allés sur Météomédia pour la température et, pour l'horoscope, je leur ai souhaité une bonne journée en espérant que ça suffirait.

 

Et puis, je suis allée faire un tour sur ruefrontenac.com qui a finalement été alimenté en contenu et je n'ai pas été déçue. Il y a même plusieurs chroniqueurs qui ont un blog, et je les ai tous lus avec plaisir. Je ne crois vraiment pas que j'aurai perdu au change et en fait, j'ai honte de l'avouer, mais je serai presque déçue quand le lock-out sera fini. Ceci dit, si on se fie aux précédents conflits impliquant Québécor et à leurs talents pour employer des scabs sans se faire prendre à temps pour que ça change quelque chose (et que je sois claire: c'est pour ça que je suis d'emblée avec les employés, sans connaître les détails de la négociation), je risque malheureusement de pouvoir lire mes chroniqueurs préférés sur Internet pendant encore plusieurs mois.

 

Bien sûr, certaines petites choses me manqueront, comme quand Patient Papa lisait Nathalie El-Grably et m'en citait des extraits pour me faire fâcher (elle fait partie de ceux que PP lit pour mieux les haïr, et que moi je ne lis pas parce que ça me met trop hors de moi); ou quand il me lisait des extraits de Richard Martineau, soit approuvant, soit réprouvant, mais démarrant toujours une discussion endiablée (c'est Richard qui serait content, je suis sûre qu'il n'écrit que pour ça tant sa mauvaise foi est parfois évidente et, clairement, feinte).

 

Du côté positif: je n'aurai plus à tourner des pages et des pages de publicité pour trouver les articles qui se cachent parfois au milieu (parlant de publicité, je me suis empressée d'encourager les journalistes de Rue Frontenac en cliquant sur celle de KY qui traînait sur leur site - c'est tout moi ça, solidaire jusqu'au bout). Je vais pouvoir continuer à lire mes chroniqueurs de sport préférés, et mon bac de recyclage se remplira moins vite...

 

 

Publié dans Opinion - opiniâtre

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L
c'est intéressant de voir la place très importante qu'à le journal dans votre famille ! c'est toute une culture !
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D
<br /> <br /> Effectivement, surtout si on considère le haut niveau intellectuel de ce que mes enfants y consultent! héhé.<br /> Je dois préciser, pour toi qui ne dois pas connaître les journaux d'ici, que le Journal de Montréal est considéré que le "journal du peuple". Mes amis riaient toujours de moi (gentiment<br /> quand même) quand je leur rappelais que j'étais abonnée au Journal. Ceux de mes amis qui sont abonnés le sont à La Presse, à part quelques-uns encore plus snobs (je le dis gentiment moi aussi)<br /> qui lisent Le Devoir. Comme je ne connais pas de mon côté les quotidiens français, je ne peux pas dire auxquels chacun des quotidiens correspond.<br /> <br /> <br /> <br />
F
Sur Martineau, la classique citation de Dany Laferrière:<br /> <br /> ''Richard Martineau est un gars qui intellectuellement vit au-dessus de ses moyens'<br /> <br /> Ma switche est à bitche, on dirait...
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D
<br /> Je me souviens de quand il a dit ça! Citation savoureuse en effet.<br /> <br /> J'aime bien quand ta switch est là, ne change rien! ;o)<br /> <br /> <br />
M
J'imagine que tu ne veux pas aller sur le site du JdeM non plus? Parce que les chroniques de Martineau s'y trouvent : http://www.canoe.com/chroniques/richardmartineau.html<br /> <br /> Moi aussi il m'exaspère. En fait, son but premier est de faire réagir les gens, tout simplement. Il apporte souvent des points intéressant, mais est souvent de mauvaise foi, comme tu dis.
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D
<br /> En fait, Martineau lui-même ne me manquera pas à ce point-là. Il n'avait jamais réussi à prendre la place laissée vide par Patrick Lagacé quand il est passé à La Presse.<br /> <br /> <br />
F
Nathalie El-Grably, c'est comme Nathalie Petrowski, mais pour le Journal de Mourial? J'aime bien ne pas aimer Petrowski, moi... ...remarque, avec le temps, je m'en suis lassé un peu. Maintenant, je la trouve plus insignifiante qu'haïssable. <br /> <br /> Si jamais l'envie vous prenait d'écrire comme elle, voici la "template" pour une chronique de Petrowski:<br /> <br /> Avant d'aller voir [X], je me disais que j'allais haïr ça parce que [variation sur le thème de "Je suis une snob se voulant intellectuelle qui ne s'abaisserait pas à apprécier un tel divertissement mièvre, et qui se doit d'en avoir un préjugé superficiel. Ou encore qui s'en scandalise d'emblée pour un motif insignifiant, parce que c'est bien connu, un rien me scandalise"]. <br /> <br /> Mais ça, c'était avant de rendre compte que [étaler une analyse superficielle de l'oeuvre, mais qui va tout de même un peu plus en profondeur que le préjugé superficiel énoncé dans le paragraphe d'introduction]<br /> <br /> Finalement, j'ai aimé ça (NDLR: comme tout le monde), parce que [faire ici une courte synthèse de la critique de l'ensemble des médias Montréalais, toutefois si possible en essayant de se trouver un "angle". Avoir un "angle" est plus important que la pertinence de l'angle lui-même]. <br /> <br /> Bon, je suis pas fin, j'en demande pardon. Mais notez que je lis tout de même ses chroniques, même si mon plaisir se situe maintenant au niveau de la déconstruction de sont style. À quelque part, c'est un hommage en soi.
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D
<br /> Chaque fois que tu laisses un commentaire ici, je me remets à regretter que tu n'aies pas ton propre blog! :o)<br /> Tu me donnes le goût de lire Nathalie Petrowski!<br /> El-Grably, c'est bien pire. Elle est épeurante. Je la comparerais plus à André Pratte (qui dit toujours du bien des libéraux et du mal du PQ, peu importe la réalité), un de ceux qui m'ont chassée<br /> de la Presse (avec Michel Blanchard). Elle a une seule opinion: tout ce qui va mal dans le monde est la faute à la gauche, et le remède miracle serait un capitalisme pur et dur où la seule<br /> intervention de l'état serait de subventionner les entreprises qui font déjà plein d'argent (on dira que c'est peut-être déjà mieux que de subventionner celles qui perdent des milliards, comme ce<br /> qui se fait en ce moment, mais bon). Et cette inconsciente (je ne peux en parler preuve à l'appui, n'ayant pas appris par coeur ses articles, mais fais-moi confiance) enseigne aux HEC et est<br /> économiste à l'institut d'économie du Québec.<br /> Elle me donne des frissons, et je suis bien contente de ne plus l'accueillir dans ma cuisine chaque matin!<br /> <br /> <br />