Le Lock-out du Journal

Publié le par Docteur Maman

Depuis ce matin, les employés de mon journal sont victimes d'un lock-out.

 

Je réalise bien que le choix du terme "victimes" est en soi un jugement, et je l'assume.

 

Il faut dire que le patron ultime du Journal de Montréal n'en est pas à son premier conflit de travail et que tout bien pesé, en regardant les choses avec toute l'objectivité dont je suis capable, il m'est impossible de ne pas voir le descendant de ce pauvre Pierre Péladeau (qui a dû se retourner si souvent dans sa tombe, ces dernières années) comme le "méchant" de l'histoire. Disons-le franchement: il m'est plus facile de trancher entre coupables et victimes dans les affrontements entre PKP et ses employés que dans le conflit Israélo-Palestinien. C’est tout dire.

 

Pourtant, je suis une de ses meilleures clientes. C'est lui qui me fournit le téléphone. La connexion internet. Le câble. Et je suis abonnée à son journal. Ce que ça dit de moi? Que je suis une victime innocente (beau pléonasme) des circonstances, évidemment.

 

Eh quoi: je ne peux certainement pas retourner à Bell et à son service à la clientèle qui rend fou!!! Quand on appelle chez Vidéotron, on parle à quelqu'un tout de suite. Vous avez bien lu: c'est un ÊTRE HUMAIN qui répond au téléphone. Comment rivaliser avec ça?

 

Je n'ai pas non plus les moyens de m'abonner à Star Choice. Et comment pourrais-je me passer du câble, quand les Canadiens jouent seulement à RDS à moins de rencontrer les Maple Leafs et que CBC nous fasse une faveur?

 

Pour ce qui est du téléphone, je pourrais bien sûr utiliser uniquement mon cellulaire à la carte, mais ça me coûterait un bras et demi, et dois-je préciser que par les temps qui courent, l'argent ne me sort pas par les oreilles?

 

Bref, je fais pitié et tout.

 

Néanmoins, il est temps d'être brave et d'assumer mes opinions. C'est pourquoi, n'écoutant que mes principes, je vais de ce pas mettre fin à mon abonnement au Journal.

 

Ça fera toujours ben 20$ de gagnés par mois.

 

  

 

Pour suivre et soutenir les employés en lock-out: Rue Frontenac.

 

 

Publié dans Opinion - opiniâtre

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